Le Catholicisme Romain
LE CATHOLICISME ROMAIN-Source La captivité de l'évangile par Shora kuetu
Pour comprendre l’origine de la paganisation de l’Eglise
et la mise en place de ce premier vase, procédons à une analyse
rétrospective.
Vers la fin du premier siècle, un vide se créa quand les
derniers apôtres, Paul et Jean, moururent. Pour combler ce vide,
une caste cléricale émergea. Les réunions libres et ouvertes
commencèrent à s’éteindre et les assemblées de l’Église
devinrent de plus en plus liturgiques.
Au troisième siècle, la distinction clergé-laïcs s’élargissait
à une vitesse impressionnante. Une structure hiérarchique
calquée sur un mélange du modèle religieux païen et lévitique
fit surface. Ceci favorisa l’émergence de spécialistes religieux,
intermédiaires entre Dieu et le peuple. Face à ces changements,
le chrétien authentique et rempli de l’Esprit refusa de se plier à
cette structure ecclésiastique hérétique et démoniaque qui
l’empêchait d’exercer librement ses dons spirituels.
Vers le quatrième siècle, l’Église s’est entièrement
institutionnalisée et son fonctionnement a été paralysé. A cette
même époque, beaucoup d’orateurs païens devinrent
«chrétiens», ce qui favorisa l’infiltration des idées philosophiques
païennes au sein de la communauté chrétienne.
En effet, quelques-uns des nouveaux convertis de l’Église
chrétienne primitive étaient d’anciens philosophes et orateurs
païens. Malheureusement, plusieurs d’entre eux devinrent des
théologiens. Ils sont connus sous le nom de «pères de l’Église»
et furent les auteurs de plusieurs livres qui constituent, hélas, le
fondement de beaucoup de doctrines enseignées dans les
églises actuelles. Certains de ces «pères de l’Eglise» n’étaient
rien d’autres que les faux docteurs dont Paul, Pierre et d’autres
apôtres avaient annoncé la venue. Par leurs écrits et divers
conciles œcuméniques, ils changèrent le fondement sur lequel
l’Eglise fut bâtie (Ephésiens 2:20).
Les écrits des «pères de l’Eglise»
Au temps de Jésus et des apôtres, les écrits sacrés
comprenaient les livres de Genèse à Malachie. Jésus a ordonné
à ses disciples d’aller répandre son enseignement :
«Allez faites de toutes les nations des disciples, les baptisant
au nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à
observer tout ce que je vous ai prescrit» Matthieu 28:19-20.
Christ a ainsi établi par avance l’authenticité des écritures
du Nouveau Testament en précisant qu’Il n’avait pas tout révélé
durant son ministère terrestre :
«J’ai encore des choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas
les porter maintenant» (Jean 16:12).
C’est pourquoi, il promit la venue du Saint-Esprit qui
complèterait la révélation biblique :
- Sur le plan historique : «il vous rappellera tout ce que je
vous ai dit» (Jean 14:26).
- Sur le plan doctrinal : «il vous enseignera toutes choses, il
vous conduira dans toute la vérité» (Jean 14:26 et Jean 16:13).
- Sur le plan prophétique : «il vous annoncera les choses à
venir» (Jean 16:13).
Le Saint-Esprit a choisi les douze apôtres et Paul pour leur
révéler la totalité de l’évangile et compléter ce que le Maître n’a
pas eu le temps d’enseigner pendant son ministère terrestre
(Matthieu 28:19-20 ; Jean 15:24-27 ; Actes 1:8 - 9 et Actes 15:17).
Effectivement, il y avait dans l’Eglise primitive des prophètes
comme Paul, qui furent choisis par le Seigneur ressuscité pour
recevoir des révélations supplémentaires, lesquelles furent
consignées dans les Ecritures (Ephésiens 3:4-5 ; Romains 16:25-
26 ; 2 Timothée 3:16).
Apocalypse est le dernier livre révélé, il n’y a donc plus de
place pour d’autres enseignements censés apporter des
nouvelles révélations qui compléteraient le canon biblique. En
effet, il est dit dans Jude 1 verset 3 que la foi (l’évangile) a été
transmise aux saints une fois pour toutes.
Or, beaucoup de «pères de l’Eglise» n’ont pas tenu compte
des propos de Jude et ont écrit plusieurs ouvrages,
prétendument inspirés de Dieu, pour compléter la révélation
biblique.
«Je m’étonne que vous vous détourniez si vite de celui qui vous
a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre évangile.
Non pas qu’il y en ait un autre, mais il y a des gens qui vous troublent
et veulent pervertir l’évangile du Christ. Mais si nous-mêmes, ou si
un ange du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que
nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème ! Nous l’avons dit
précédemment, et je le répète maintenant : si quelqu’un vous
annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit
anathème !» Galates 1:6-9.
Ce que certains «pères de l’Eglise» n’avaient pas compris,
c’est que nous n’avons plus besoin de nouvelles révélations car
la Bible est déjà la révélation par excellence. Ce dont nous avons
besoin, ce sont des illuminations (du grec «photizo» : donner de
l’éclairage ou rendre évident) comme le disait si bien Paul aux
Ephésiens.
«Je ne cesse de rendre grâces pour vous : je fais mention de
vous dans mes prières ; afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-
Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de
révélation qui vous le fasse connaître ; qu’il illumine les yeux de
votre coeur, afin que vous sachiez quelle est l’espérance qui
s’attache à son appel, quelle est la glorieuse richesse de son héritage
au milieu des saints, et quelle est la grandeur surabondante de sa
puissance envers nous qui croyons selon l’action souveraine de sa
force» Ephésiens 1:16-19.
Ne tombons pas dans le piège de ces personnes, pour la
plupart grecques et romaines, qui avaient oublié que le salut
vient exclusivement des juifs (Jean 4:22). Le Seigneur promit de
donner son autorité à ses témoins, tous juifs, qui allaient
annoncer l’évangile par l’Esprit (Matthieu 10:1-8). Cette promesse
était également valable pour certains élus non-juifs appelés à
rédiger une autre partie de la révélation, comme Marc et Luc qui
étaient grecs. Lorsque les premiers témoins du ministère de Jésus
commencèrent à disparaître, la nécessité de laisser une trace
écrite de l’enseignement du Seigneur et des actes des apôtres
s’imposa. C’est alors que les premiers livres du «Nouveau
Testament» apparurent.
Les chrétiens primitifs accordèrent à la parole et à la vie du
Christ une autorité semblable à la Bible des Juifs, car selon eux,
ces deux sources procédaient du Saint-Esprit. Cette collection
des paroles du Maître allait constituer par la suite nos Evangiles.
Puis, vers la fin du premier siècle, une autorité égale fut
conférée aux écrits des apôtres. Toutefois, un tri sévère dut être
effectué pour séparer les écrits des apôtres de ceux d’autres
auteurs non inspirés.
Selon les historiens, la première trace d’un recueil
canonique chrétien, constituant une véritable charte du
christianisme authentique, date de 140 après Jésus-Christ. En 150,
la collection des écrits chrétiens se répartissait en deux groupes :
«Le Seigneur» (nos évangiles) et «l’Apostolique» (les épîtres).
L’unité et l’harmonie des écrits bibliques prouvent l’inspiration
divine des Saintes Ecritures.
Cette unité n’apparaît pas dans les écrits de certains «pères
de l’Eglise» qui contredisent la Bible et se contredisent entre eux.
Leurs écrits sont à la base de la paganisation de l’Eglise puisque
les rites païens y sont validés. Par exemple, Ignace d’Antioche a
officiellement affirmé la suprématie de l’évêque au sein de
l’église locale. Cyprien de Carthage (200-258 ap. J.C.), affirmait
que quitter l’église locale revenait à perdre son salut. C’est
également lui qui instaura la pratique de la dîme et qui répandit
l’idée que l’assemblée des saints devait être dirigée par une seule
personne alors que les églises primitives étaient conduites par
une équipe d’anciens.
À la fin du IIe siècle, la doctrine des théologiens tels
qu’Irénée de Lyon, Tertullien de Carthage et Clément
d’Alexandrie, faisait autorité au sein du monde chrétien. L’Eglise
de l’époque devait se défendre contre les entreprises des
hérétiques et donc avoir un code de sa doctrine et de sa
discipline. Plusieurs conciles oecuméniques furent alors organisés
pour mettre en place la doctrine du christianisme. Sans rentrer
dans les détails, nous n’en citerons que quelques uns.
Les conciles
Paradoxalement, lors de ces conciles, les évêques présents
ne défendirent pas la Parole de Dieu, mais adoptèrent des
positions qui la contredisaient.
- Nicée
Le concile de Nicée I (325 ap. J.C.) fut le premier concile
oecuménique convoqué par l’Empereur romain Constantin Ier.
Celui-ci était alors considéré comme le Grand Pontife. L’évêque
de Rome, quant à lui, n’était qu’un simple ministre élu par les
fidèles, et ce, jusqu’en 872. La tenue de ce concile avait pour but
de mettre fin aux controverses qui déchiraient les communautés
chrétiennes. Parmi les différentes doctrines de l’époque, celle
d’Arius, prêtre d’Alexandrie (256-336), qui niait la divinité de
Christ fut rejetée pour confirmer donc l’égalité entre le Père et
le Fils. Cependant, les évêques catholiques imposèrent en plus,
un certain nombre de pratiques qui n’avaient aucun fondement
biblique.
L’ordination des prêtres qui remettait ainsi au goût du
jour les consécrations qu’il y avait au temps de la loi (Exode 28:1)
et celles pratiquées dans les temples gréco-romains. Or, dans la
Nouvelle Alliance, les anciens qui avaient la charge des brebis
étaient élus par les fidèles des assemblées (Actes 14:23).
Le port des vêtements sacerdotaux, qui constitue une
autre pratique de la loi de Moïse (Exode 28:2), fut restauré. Or,
dans le Nouveau Testament, les vêtements des chrétiens sont
les oeuvres justes (Apocalypse 19:7-8).
Le catéchisme était, et est toujours, un ensemble de cours
donnés aux futurs baptisés. En effet, les évêques de l’époque
s’étaient rendu compte que beaucoup de sujets de l’empire
romain avaient adhéré au christianisme pour plaire à l’Empereur.
Le catéchisme était donc un moyen de s’assurer de la sincérité
des conversions. Or, la Bible nous affirme que le baptême est le
signe visible de l’engagement que nous prenons vis-à-vis du
Seigneur (1 Pierre 3:21). D’ailleurs, on peut lire dans les Actes
des apôtres que les nouveaux convertis se faisaient baptiser le
jour de leur conversion (Actes 8:27-38).
Le dimanche fut décrété «jour du Seigneur». Constantin
avait récupéré le jour de la célébration du dieu païen Mithra,
l’équivalent du dieu-soleil égyptien, et l’avait imposé aux
chrétiens comme jour spécifique pour se rendre dans les églisesbâtiments
pour y adorer Dieu. Pourtant, les chrétiens primitifs
se réunissaient tous les jours pour célébrer le Seigneur et ces
réunions avaient lieu à divers endroits (les maisons, dans la nature
selon notamment Actes 2:46).
Le 25 décembre (Noël) fut déclaré comme jour de la
naissance du Christ. Ceci n’est que de la pure invention car la
Bible ne fait mention d’aucune date précise concernant la
naissance du Seigneur. C’est d’ailleurs étrange qu’on ait situé
cet événement en hiver puisque dans Luc chapitre 2 versets 8 à
13, on nous parle de bergers qui «passaient dans les champs les
veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux» lorsqu’ils furent
visités par un ange qui leur annonça la naissance du Sauveur. Si
Christ était réellement né le 25 décembre, comment ces bergers
auraient- ils pu faire paître leurs brebis en plein hiver ? La réalité
est que cette date correspond au solstice d’hiver, fête orgiaque
très répandue dans l’antiquité.
Le repas du Seigneur (la cène) fut remplacé par
l’institution de l’Eucharistie matérialisée par l’hostie dont la
forme n’est pas sans nous rappeler le dieu soleil égyptien dont
Constantin était un fidèle adorateur. De la simple communion
entre frères et soeurs autour d’une table, ce repas est devenu un
rituel sacré et mystique administré par le clergé. De nos jours,
les protestants et les évangéliques perpétuent cette tradition
dans leurs assemblées.
Le concile de Nicée donna officiellement naissance au
catholicisme romain qui est le premier vase renfermant la vérité.
- Constantinople I
Le concile de Constantinople I (381 ap. J.C.) fut en réalité
un schisme qui provoqua une rupture définitive avec les
chrétiens qui s’opposaient aux doctrines romaines, y compris
les évêques. C’est lors de ce concile que l’Esprit Saint devint la
troisième personne de la très sainte Trinité. Il convient de préciser
que le premier à avoir utilisé le terme «trinité» est Tertullien (160-
230 ap. J.C.), évêque de l’église de Carthage en Tunisie. La Parole
de Dieu déclare dans Deutéronome 6 :4-5 qu’il n’y a qu’un seul
Dieu, il y a donc une réelle unité entre les trois personnes de la
divinité. Or l’usage du mot «trinité» évoque l’existence de trois
dieux distincts. Par ailleurs, il n’y a aucun lieu d’établir une
hiérarchie entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit car elle n’existe
pas dans la Bible. Comment expliquer un Dieu infini comme le
nôtre ? Il ne s’explique pas, Il se révèle. Jean nous dit que lorsque
Christ reviendra, nous le verrons tel qu’Il est (1 Jean 3:1-3).
C’est aussi lors de cette rencontre que l’on donna la
primauté papale à Rome qui devint ainsi le centre du
christianisme, comme le fut autrefois Jérusalem, du temps de la
Loi, pour le Judaïsme.
- Ephèse
Le concile d’Ephèse (431 ap. J.C.) affirma la double nature
de Jésus-Christ, à la fois divin fils de Dieu et homme né d’une
mortelle. Mais une énorme hérésie fut introduite en déclarant
Marie comme étant la mère de Dieu. Or, Hébreux 7:3 déclare
que Jésus, en tant que Dieu, est «sans père, sans mère, sans
généalogie». C’est à cette occasion que Nestorius, patriarche de
Constantinople, qui réfutait cette idée, fut condamné à mort.
Emprunté au paganisme, le culte marial s’inspire du culte
rendu à la grande déesse Artémis ou encore à celui de la déesse
Diane d’Ephèse, gardienne de cette ville. Les Israélites au temps
du prophète Jérémie adoraient également cette divinité sous la
forme de la Reine du ciel (Jérémie 7). Ce nouveau rôle accordé à
Marie n’était donc qu’une manoeuvre politico-religieuse pour
empêcher les éphésiens de quitter l’Eglise romaine tout en
satisfaisant leurs penchants idolâtres. 1 Timothée 2:5 nous
présente qu’un seul médiateur, Jésus-Christ, et non Marie, ni les
saints catholiques dont la sanctification était plus que discutable.
- Trente
Le concile de Trente (1545-1563 ap. J.C.) ratifia des décrets
dogmatiques sur le péché originel, la justification par la foi et
sur les sacrements. La bénédiction nuptiale fut également
instituée, dorénavant le mariage devait obligatoirement être
célébré devant le prêtre assisté de deux diacres.
Dans la Bible, nous ne voyons aucun pasteur ni aucun
apôtre bénir un mariage. Ce sont les parents qui marient leurs
enfants et non les pasteurs comme nous le voyons actuellement
dans beaucoup d’églises.
«Si quelqu’un estime déshonorant pour sa fille vierge de
dépasser l’âge nubile et qu’il doive en être ainsi, qu’il fasse ce qu’il
veut, il ne pêche pas ; qu’on se marie. Mais celui qui tient ferme en
lui-même, sans contraintes et avec l’exercice de sa propre volonté,
et qui a décidé en son coeur de garder sa fille vierge, celui-là fait
bien. Ainsi, celui qui donne sa fille vierge en mariage fait bien, celui
qui ne la donne pas, fait mieux» 1 Corinthiens 7:36-38.
Il existe de nombreux autres passages de la Bible qui
montrent que le mariage est avant tout une fête familiale dont
les époux sont au centre (Genèse 24:21,24 ; Genèse 29:21-22 ;
Deutéronome 22:16 ; Juges 14:1-10 ; Jean 2:1-10 ; 1 Corinthiens 7).
A cause de ce décret non scripturaire, nous assistons de
nos jours à des dérives scandaleuses et dramatiques. Des
pasteurs s’étant approprié tous les rôles, s’immiscent dans les
familles, allant jusqu’à arranger et imposer des unions à des
personnes en s’appuyant sur des fausses prophéties. Bien
évidemment, ces mariages voués à l’échec causent d’énormes
souffrances.
A l’origine, ces divers conciles avaient des intentions
louables puisqu’ils avaient pour vocation de gommer les
divergences au sein des différents courants chrétiens et d’y
mettre de l’ordre. Malheureusement, craignant de perdre un
grand nombre de fidèles «chrétiens» encore attachés à certaines
pratiques païennes, les initiateurs de ces conciles sont tombés
dans le compromis babylonien, donnant ainsi naissance à l’Eglise
apostate, la grande prostituée.
«L’un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint me
parler : Viens ici, me dit-il, je te montrerai le jugement de la grande
prostituée qui est assise sur les grandes eaux. Les rois de la terre se
sont livrés à la débauche avec elle, et les habitants de la terre se
sont enivrés du vin de sa prostitution. Il me transporta alors en esprit
dans un désert. Je vis une femme assise sur une bête au pelage
écarlate. Cette bête était couverte de titres offensants pour Dieu, elle
avait sept têtes et dix cornes. La femme était vêtue d’habits de
pourpre et d’écarlate, et parée de bijoux d’or, de pierres précieuses
et de perles. Elle tenait à la main une coupe d’or pleine de choses
abominables et d’obscénités dues à sa prostitution. Sur son front,
elle portait gravé un nom mystérieux signifiant ‘La grande Babylone,
la mère des prostituées et des abominations de la terre’. Je vis qu’elle
était ivre du sang de ceux qui appartiennent à Dieu et de ceux qui
ont rendu témoignage à Jésus» Apocalypse 17:1-6.
«Cette femme que tu as vue représente la grande ville qui
exerce son pouvoir sur tous les souverains du monde» Apocalypse
17:18.
Cette ville n’est rien d’autre que le Vatican c’est-à-dire le
siège de l’Eglise catholique romaine. Cette femme est appelée
la grande prostituée et la mère des prostituées de la terre. Une
prostituée est une femme infidèle et impudique. Dieu utilise cette
image pour personnifier l’Eglise apostate qui prétend appartenir
à Dieu tout en se livrant à l’idolâtrie. Cette prostitution est donc
spirituelle car elle se traduit par le compromis avec le péché,
l’idolâtrie et les fausses doctrines.
«Ne savez-vous pas que celui qui s’unit à la prostituée, est un
même corps avec elle ? Car il est dit : les deux deviendront une seule
chair» 1 Corinthiens 6:16.
L’Eglise romaine (1er vase), ici symbolisée par cette femme
prostituée, a enfanté. Ses enfants représentent toutes les dénominations
chrétiennes paganisées : le protestantisme (2e vase),
le mouvement évangélique (3e vase), le pentecôtisme et les
assemblées de Dieu (4e vase) et les églises de réveil ou indépendantes
(5e vase).
Cette femme propose aux saints de la viande sacrifiée aux
idoles.
«Écris à l’ange de l’Église de Thyatire : Voici ce que dit le Fils de
Dieu, celui qui a les yeux comme une flamme de feu, et dont les pieds
sont semblables à du bronze : Je connais tes oeuvres, ton amour, ta
foi, ton service, ta persévérance et tes dernières oeuvres plus
nombreuses que les premières. Mais ce que j’ai contre toi, c’est
que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse,
enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu’ils se livrent à
l’inconduite et qu’ils mangent des viandes sacrifiées aux
idoles» Apocalypse 2:18-20.
Le catholicisme romain a fait la même erreur que les
pharisiens qui mettaient la tradition au même rang que les
Saintes Ecritures (la Bible). Le clergé et les fidèles devaient donc
se plier à l’interprétation du Magistère (l’autorité doctrinale) pour
la compréhension de la Parole. Ces interprétations devaient
s’accorder avec les décisions conciliaires, les écrits des «pères de
l’Eglise» et ceux de la tradition.
Les sacrements de l’Eglise catholique
En plus des écrits non inspirés, l’Eglise catholique a institué
un certain nombre de sacrements n’ayant pour la plupart aucun
fondement biblique.
Les sacrements de l’initiation chrétienne
- le baptême par aspersion de tout homme, quel que soit son
âge,
- la confirmation par laquelle l’Eglise atteste que le baptisé
assume personnellement son baptême,
- l’Eucharistie qui remplace la sainte cène ou le repas du Seigneur
avec le dogme de la transsubstantiation (changement de la
substance du pain et du vin en la substance du corps et du sang
de Jésus-Christ au moment de l’Eucharistie).
Les sacrements de guérison
Le prêtre procède à l’imposition d’une huile «sacrée» sur les
malades, huile qui contient des cendres d’ossements humains,
qui a été préparée une fois par an par l’évêque. Cette onction
d’huile est également pratiquée sur les personnes à l’article de
la mort afin de les préparer au passage dans l’au-delà. C’est ce
que l’Eglise catholique appelle «l’extrême onction».
Le sacrement de pénitence et de réconciliation
ou confession des péchés
Seul le prêtre confère l’absolution, c’est-à-dire la rémission des
péchés, après avoir obtenu la confession du fidèle. Il lui imposera
ensuite une pénitence consistant à réciter une prière (le «Notre
Père» et des «Je vous salue Marie ») comme des mantras.
Les sacrements du service de la communion
- l’ordination des prêtres (concile de Nicée en 325),
- le mariage (concile de Trente en 1543).
La doctrine des sacrements est incontestable, encore de
nos jours, au sein de l’Eglise catholique, puisque le Concile Vatican
II (Constitution dogmatique Dei Verbum sur la révélation divine)
indique : «La sainte Tradition et la Sainte Ecriture constituent un
unique dépôt sacré de la Parole de Dieu confié à l’Eglise. Il est
donc clair que la sainte Tradition, la Sainte Ecriture et le Magistère
de l’Eglise, par une très sage disposition de Dieu, sont tellement
reliés et solidaires entre eux qu’aucune de ces réalités ne subsiste
sans les autres et que toutes ensemble, chacune à sa façon, sous
l’action du seul Esprit Saint, contribuent efficacement au salut
des âmes».
Nous insistons sur l’origine de la religion catholique
romaine parce qu’elle fut avant tout une religion d’État destinée
à unifier l’Empire naissant de Constantin Ier et que sa nature de
religion d’Etat détermina son mode de fonctionnement, sa
liturgie et son pouvoir.
L’empereur conféra aux membres du clergé, une autorité
qui leur octroyait la capacité de s’ériger en juges des croyants à
la place de Dieu. Une telle mission s’expliquait par un besoin de
contrôle de la hiérarchie ecclésiastique sur la population. Il fut
alors indispensable de dénaturer et de transformer la Parole de
Dieu afin d’obtenir l’obéissance des membres des églises. La
diffusion de la Parole de Dieu par les «pères de l’Eglise» et la
Tradition, dite sainte, mirent les croyants sous le contrôle de leurs
conducteurs tant dans leur vie terrestre que dans leur vie
spirituelle. Voilà pourquoi la plupart des sacrements, pourtant
contraires à la Bible, virent le jour et devinrent des fondements
incontournables de la foi catholique romaine. Le clergé, qui dans
l’Eglise apostolique ne constituait pas un corps séparé du peuple
chrétien, devint un ordre privilégié revêtu d’un pouvoir
comparable à une «puissance surnaturelle».
Sous Constantin, les peuples païens introduisirent leurs
rites idolâtres au sein de l’Eglise afin de satisfaire aux doléances
de la majorité.
Les vérités bibliques que les hommes cachèrent dans le
vase du catholicisme sont :
- Le sacerdoce de tous les croyants (1 Pierre 2:9) est
devenu l’exclusivité des évêques. Ignace d’Antioche (35-107),
Clément de Rome (mort dans les années 100), Cyprien de
Carthage (200-258), Clément d’Alexandrie (150-220) furent les
premiers à poser les bases du cléricalisme et du sacerdotalisme
niant ainsi la réalité du sacerdoce de tous les croyants. Pourtant,
sous la Nouvelle Alliance, tous les croyants sont des sacrificateurs
(Apocalypse 5:4-5 et 5:8-10) mais malheureusement, même chez
les protestants et les évangéliques, ainsi que toutes les autres
dénominations issues de la Réforme, les chrétiens sont considérés
comme des laïcs, des croyants de seconde classe.
- L’Eglise qui est un organisme vivant (1 Corinthiens 12)
devint un bâtiment.
-Le repas du Seigneur qui est un vrai repas (1 Corinthiens
11:18-34) devint un rituel sacré avec l’hostie.
- Christ, le seul médiateur (1 Timothée 2:5) fut concurrencé
par d’autres médiateurs, comme Marie et les «Saints», qui
n’ont fait que remplacer leurs anciennes divinités païennes.
- La Bible déclare que le jugement vient après la mort
(Hébreux 9:27), cependant le catholicisme prône le purgatoire
comme alternative à l’enfer. Il donne la possibilité de se racheter
de ses péchés non-confessés après le décès et d’y subir une
punition temporaire. Notons que le temps de purgatoire peut
être raccourci grâce à des messes célébrées pour le défunt
assorties d’une somme d’argent.
- Il n’y a qu’un seul Dieu (Deutéronome 6) pourtant le
catholicisme a mis en place le dogme de la trinité qui évoque
l’existence de trois dieux.
- Dieu n’a ni père, ni mère (Hébreux 7:3) mais le
catholicisme attribua à Marie la maternité de Jésus-Dieu lors du
concile d’Ephèse en 431. Ce dogme ne fit que remplacer le culte
voué à la Diane des Ephésiens (Actes 19:24-41).
- Le salut s’obtient par la foi (Ephésiens 2:8 ; Romains
1:17), pourtant, le catholicisme instaura les indulgences, c’est-àdire
l’accès au salut par les oeuvres, ce qui contredit 1 Corinthiens
13.
- L’adoration des images est formellement interdite
(Exode 20:4-6), mais le catholicisme encourage le contraire. C’est
au second concile de Nicée en 787 que le culte des images fut
autorisé et très fortement répandu.
En 385, la version latine du Nouveau Testament fut publiée
sous la supervision de «Saint Jérôme» tandis que la Bible juive
(l’Ancien Testament), fut entièrement traduite en 405. Cette Bible
traduite en latin fut appelée la «Vulgate», Bible officielle de l’Eglise
catholique romaine. Mais à l’époque, très peu de personnes ne
parlaient ni ne lisaient le latin car c’était une langue réservée au
clergé et aux riches. La possession de cette Bible était interdite
au peuple et toute personne qui en détenait des extraits était
persécutée ou brulée vive par les hiérarchies ecclésiastiques
catholiques. La papauté a d’ailleurs fait plus de morts parmi les
chrétiens que tous les empereurs romains réunis. Ainsi, pendant
près de douze siècles, de 325 jusqu’aux débuts de la réforme
protestante au XVIe siècle, la vérité fut cachée dans le vase
catholique.
En réaction, des hommes de Dieu, pourtant impliqués au
sein du clergé et de la liturgie catholique romaine, se sont
révoltés. Les plus célèbres d’entre eux sont Martin Luther et Jean
Calvin, fondateurs du Protestantisme. Le retour au message de
l’Eglise des premiers siècles qu’ils amorcèrent constitua un
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